Depuis le début de l’état d’urgence décrété en raison de la crise sanitaire, les manifestations politiques sont systématiquement interdites par le gouvernement togolais. Ainsi, aucune manifestation n’a pu se tenir depuis l’élection présidentielle du 22 février 2020 malgré les multiples tentatives de la Dynamique Mgr Kpodzro. Le gouvernement togolais est accusé d’utiliser la Covid19 comme une arme politique. Pour le ministre de la sécurité et de la protection civile, Damehame Yark, il n’en est rien. Le général invite d’ailleurs les responsables politiques à oublier leurs querelles pour aider les autorités à remporter le combat contre la pandémie.
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Pour le ministre en charge de la sécurité, l’interdiction des manifestations de rue est une question de responsabilité.
« Lorsqu’on est dans l’état d’urgence, certaines libertés sont restreintes, voire supprimées. Aujourd’hui, le seul combat à mener, c’est celui contre la pandémie, ce n’est pas de marcher pour telle ou telle revendication. J’aurais souhaité voir ces responsables politiques dépasser leurs querelles pour mener la bataille contre le Covid-19 ensemble, avec les autorités, au lieu de penser tout le temps à manifester dans les rues! », a déclaré le Général Yark à Sputnik.
Le ministre a fait remarquer que « Si le gouvernement permet ces mobilisations sans possibilité de contrôle du respect des mesures barrières et qu’il y a, le lendemain, 20, 30 ou 100 cas de contamination parmi les marcheurs, ce sera de l’irresponsabilité! »
« Et là encore, ceux-ci seront les premiers à rendre le gouvernement responsable de leur contamination! », a-t-il appuyé.
Evoquant le cas des marchés où le nombre de personnes qui se côtoient est nettement plus important, le ministre de Faure Gnassingbé estime qu’il est impossible de les fermer. Selon lui, des Des mesures y sont prises pour « minimiser les risques de contamination et la sensibilisation se poursuit au quotidien contre le virus.»
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De fait, le ministre de la sécurité affirme qu’il n’a jamais été question de prendre la Covid-19 comme prétexte pour limiter la contestation de la réélection de Faure Gnassingbé à un 4e mandat.
« Aujourd’hui, la priorité, c’est la santé. Le Covid-19 n’attaque pas que les membres du parti au pouvoir. Il y a des partis qui demandent à faire des réunions de 15 à 20 personnes, nous n’avons jamais refusé. Mais une marche avec cinq points de départ, qui risque d’arrimer des centaines de personnes, c’est contraire à la loi. La loi est là pour tout le monde. Il ne s’agit pas d’une décision politique », a-t-il assuré.
Pour finir sur le sujet, le général Yark relève que les élections se sont terminées il y a bientôt un an et qu’il faut explorer d’autres chantiers.
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