Le mystère reste encore entier dans l’enquête sur l’assassinat du Colonel Bitala Madjoulba. Des examens balistiques ont permis de déterminer l’arme utilisée pour l’assassinat du chef corps du 1er Bataillon d’intervention rapide (1er BIR). Evoquant le sujet, le procureur de la République, Blaise Essolissam Poyodi par d’un concert criminel complexe.
Selon le procureur de la République, la commission d’enquête sur l’assassinat du Colonel Madjoulba est parvenue à déterminer avec plus de précision, les circonstances de la mort de la victime.
«… Une contre autopsie pratiquée par les médecins légistes français de renom, complétée par une analyse histologique de prélèvements anatomiques a permis de déterminer avec plus de précision, les circonstances de la mort de la victime et les caractéristiques de la trajectoire du tir mortel », a indiqué vendredi dernier Essolissam Poyodi.
Le magistrat indique que ces expertises techniques ont été complétées par un important travail effectué par la gendarmerie nationale avec le concours de plusieurs organes d’Etat, dans la nécessaire discrétion. Des actions qui devront faire progresser les investigations.
« Il en résulte que les faits incriminés s’inscrivent dans un concert criminel complexe dont il conviendra d’identifier la chaîne des complicités et le mobile.», précise le procureur.
Chronologie de l’assassinat de Madjoulba
Ce qui a d’ailleurs poussé les autorités à procéder à une reconstitution des faits le 9 novembre dernier. Une démarche ayant permis, sur la base des renseignements recueillis au cours des minutieuses investigations entreprises, de reconstituer très précisément la chronologie des événements et la situation de la soirée du 3 mai et de la nuit du 3 au 4 mai 2020. L’opération a duré 9 heures d’horloge.
« L’information judiciaire qui se poursuit devra conduire, à la suite de cette mesure d’instruction et des actes d’enquête subséquents, à identifier le ou les auteurs et complices de ce crime et l’ensemble des acteurs de la chaîne causale qui a conduit à sa réalisation », a conclu le Procureur sur le dossier Madjoulba.
Le chef du 1er Bataillon d’Intervention Rapide (1er BIR) a été retrouvé mort dans la nuit du 3 au 4 mai dans son bureau. La commission d’enquête est dirigée par le général Yark Damehame.