Le Collectif des Associations contre l’Impunité au Togo (CACIT) a ouvert jeudi à Lomé une rencontre de 2 jours entre les officiers de la gendarmerie, de l’armée, les commissaires de police et la société civile. L’initiative se tient en collaboration avec l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), l’Union Européenne et le ministère des droits de l’Homme. Les débats portent sur la prévention des violences policières.
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La finalité de cette rencontre est d’aider le Togo à mettre en œuvre les recommandations du comité contre la Torture. En effet, lors du dernier passage du Togo en juillet 2019, devant le Comité contre la Torture, ce dernier a relevé certaines préoccupations relatives à des allégations de torture et de mauvais traitements dans les lieux de détention, notamment à l’égard de personnes détenues dans les commissariats de police et brigades de gendarmerie. Le Comité a alors recommandé à l’Etat togolais de réaffirmer clairement l’interdiction absolue de la torture.
La rencontre de Lomé s’inscrit dans ce cadre. Au-delà, elle est conforme à la tenue d’un dialogue entre civiles et militaires annoncé l’année dernière par Damehame Yark, ministre en charge de la sécurité.
« Cet atelier s’inscrit dans la droite ligne de cette initiative du gouvernement. C’est depuis juillet 2019 que le gouvernement a pris des engagements pour éradiquer la torture et les traitements cruels et dégradants ; il faut nécessairement des mécanismes et des échanges du genre pour que le gouvernement démontre sa bonne foi vis-à vis des acteurs », a expliqué Claude Amegan, président du CACIT.
Les participants vont débattre de la problématique des violences policières dans le cadre du maintien de l’ordre, de l’usage excessif de la force et le recours aux abus dans les unités. Ils feront le point sur les textes existant et sur la mise en œuvre des recommandations du Comité contre la torture. Enfin ils poseront les bases de dialogue pour des discussions fluides entre la société civile et le haut commandement des forces de sécurité.
Dans son discours d’ouverture, le représentant de Christian Trimua, ministre en charge des droits de l’homme a indiqué que les forces de l’ordre et de sécurité peuvent recourir à la force publique, dans l’exercice de leurs missions. Cependant ce recours n’est autorisé que s’il respecte les principes de légitimité, de nécessité, de proportionnalité et de précaution.
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