Le projet d’expropriation de plus 716 hectares entrepris par le gouvernement togolais à Kpomé-Agomé ne passe pas auprès des populations de la localité. Les habitants de Kpomé-Agomé ont manifesté leur mécontentement sur le sujet le week-end dernier
L’Etat togolais a prévu exproprié plus de 716 hectares du reste des biens fonciers du village de Kpomé-Agomé La parcelle doit servir à la réinstallation d’une partie de la population d’Adétikocopé également expropriée dans le cadre des travaux du Parc industriel d’Adéticopé (PIA).
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Les populations de Kpomé-Agomé sont en colère et s’opposent à un tel projet. Les habitants de Kpomé-Agomé et autres villages alliés sont déjà victimes de l’exploitation du phosphate. Partant, ils considèrent que le nouveau projet d’expropriation du reste de leurs biens fonciers par l’Etat est une expropriation de trop.
« La population s’oppose catégoriquement au projet d’expropriation du reste des biens fonciers, parce la SNPT en a pris déjà la majeure partie. Il n’y a même pas des infrastructures sociales dans notre milieu. Il n’y a rien comme infrastructures socio-culturelles. Donc aujourd’hui, la population ne veut plus que l’Etat exproprie ses biens fonciers », a précisé Kokouvi Avogno, conseiller municipal de la Commune Zio 1 à l’issue d’une réunion d’information tenue le week-end à Kpomé-Agomé.
L’élu local, rapporte Atlanticinfos appelle le gouvernement à engager une « démarche responsable » afin de parvenir à un consensus avec la population de Kpomé-Agomé déjà victime de l’exploitation des minerais dans son sous-sol.
De l’autre, M. Avogno déplore un démarrage des travaux sur le domaine exproprié sans qu’une mesure d’indemnisation ne soit mise en place. Une situation qui rend perplexe, selon lui.
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