Le Parti des Togolais (PT) fait le diagnostic de la crise politique cyclique dans la sous-région. Selon lui, au Togo comme ailleurs, la Constitution de la République est devenue un instrument de confiscation du pouvoir. Il prévient que la prochaine présidentielle en Guinée et en Côte d’Ivoire est préjudiciable à la paix en Afrique et interpelle. Singulièrement sur la crise malienne, Nathaniel Olympio et ses collègues demandent à la CEDEAO d’accompagner le peuple.
« La crise politique qui sévit dans plusieurs pays de la sous-région montre qu’autant une hirondelle ne fait pas le printemps, l’élection ne fait pas la démocratie. C’est pourquoi, malgré les élections, plusieurs dirigeants fricotent avec la mauvaise gouvernance et la dictature », a indiqué le PT au cours d’une conférence de presse tenue lundi à Lomé.
Il soutient qu’en Guinée et en Côte d’Ivoire – comme au Togo – on ramène la Constitution à un simple instrument à activer pour donner un cadre légal à la confiscation du pouvoir. L’élection présidentielle du mois prochain, dit-il, devient un facteur de risque pour la stabilité de ces deux pays. Cela est inquiétant pour la sous-région.
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« Au Togo comme ailleurs, nous devons laisser de côté les élections et nous battre d’abord pour la démocratie. En Côte d’Ivoire et au Guinée particulièrement, il faut remettre la balle à terre et repenser les choses », a proposé Nathaniel Olympio, Président du PT.
Le Parti des Togolais condamne le coup d’État au Mali mais…
Sur la situation au Mali, le PT appelle la CEDEAO à la levée des sanctions contre le Mali et à plutôt l’accompagner, afin que ce coup d’Etat soit le dernier. « Le peuple malien, déjà durement éprouvé, n’a pas besoin d’être martyrisé par un embargo injuste », pensent M. Olympio et ses collègues.
Ils arguent que la transition ne doit pas être bâclée dans une précipitation injustifiée. Elle doit prendre le temps raisonnable pour permettre aux Maliens de se parler, de panser leurs plaies et de tracer les voies de la démocratie, de la sécurité et du développement.
Par ailleurs le PT assure qu’un coup d’Etat doit être condamné avec énergie lorsqu’il s’opère dans une démocratie. Mais lorsque les institutions sont bridées et ne jouent plus leur rôle de contrôle et d’équilibre, et que les élections sont vidées de leurs attributs démocratiques, alors le coup d’Etat devient pour la dictature ce que l’élection est pour la démocratie, un instrument de régulation de la vie politique.
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