Des agents de l’Aéroport International Gnassingbé Eyadema (AIGE) sont mécontents. Victimes de ce qu’ils appellent une injustice salariale, des Opérateurs de vidéosurveillance de l’Aéroport décident de se faire entendre. Ils menacent d’entrer en grève après des tractations infructueuses avec l’employeur. Le mouvement projeté pourrait perturber le trafic aérien à sa reprise.
Vers une reprise mouvementée du trafic aérien au Togo ? Cela est possible si la situation actuelle prévaut. Des Opérateurs de vidéosurveillance à l’Aéroport International Gnassingbé Eyadema dénoncent un traitement qui s’apparente à du 2 poids 2 mesures.
Recrutés avec le même diplôme et sur les mêmes compétences, certains de ces agents sont soumis à un contrat à durée déterminée et d’autres à un contrat à durée indéterminée.
Les employés à contrat à durée déterminée perçoivent une rémunération de base de 60.000F. Ils sont au total 18 à être dans le cas.
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Les 4 autres, placés sous contrat à durée indéterminée sont rémunérés à 200. 000 Fcfa.
« Nous avons été recrutés la même année et avec le même diplôme. Nous avions composé dans les mêmes matières mais depuis là nous avons remarqué que nos salaires diffèrent. Les rémunérations de certains sont quatre fois plus grandes que celles d’autres », a confié un des agents à Togo Breaking News.
Tous ces agents ont pour missions la surveillance des bâtiments et installations aéroportuaires et leurs abords, la constatation des infractions aux règles de la circulation à l’aéroport, la constatation et dénonciation de toute pratique malsaine, la détection de tout mouvement suspects et la surveillance des espaces publics entre autres.
Les agents mécontents affirment que la situation est connue d’un des membres du comité de pilotage à l’AIGE. Celui-ci se serait étonné récemment d’apprendre que le dossier n’a pas évolué.
« Pourtant le Lieutenant-Colonel Langbatibe Bolidja lui a fait croire que la situation fut gérée », nous précise l’un des agents méprisés qui indique : « Cette fois-ci nous avons décidé de nous faire entendre. Nous avons déjà joué à plusieurs reprises la carte du dialogue. Nous avons fait profil bas depuis là en allant jusqu’à battre campagne pour le président Faure Gnassingbé mais rien n’a changé ».
Ces agents précisent que leur situation financière s’est empirée avec la crise sanitaire qui sévit actuellement dans le monde. Considérés comme les « yeux » de l’AIGE, ils sont malgré la fermeture de l’aérogare au poste tous les jours.
« Comme toujours, on est laissé pour compte en cette période difficile. Nos heures de travail n’ont jamais connu de modification. Rien ne nous empêche cette fois de débrayer dès la réouverture », précisent-ils.
La réouverture de l’aéroport de Lomé est annoncée pour très bientôt.
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