La Conférence des Évêques du Togo (CET) garde ses griefs contre la dernière présidentielle au Togo. Les prélats estiment qu’à l’image des autres élections qu’a connues le Togo, celle de février 2020 a été marquée par de nombreuses irrégularités. Ils appellent à une réforme sérieuse du cadre électoral.
« Les Évêques ont observé, à regret, qu’à l’image des autres élections qu’a connues notre pays, celle de février2020 a été marquée par de nombreuses irrégularités qui ont plongé le Togo dans un mouvement prévisible de contestations dès la proclamation des résultats », précise le communiqué de presse sanctionnant les travaux de la 2è session ordinaire de l’année de la CET.
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La CET rappelle que, sans une sérieuse réforme du cadre électoral en vue d’élections libres, transparentes, crédibles et paisibles, la démocratie ne peut pas réellement fleurir au Togo.
D’inévitables remous politiques
De même, elle soutient que tant que la vie sociopolitique sera dominée par l’armée, que les pouvoirs législatif et judiciaire ne seront pas réellement indépendants, tant que la corruption et l’impunité continueront de prospérer sur la terre de nos aïeux, les tensions ne pourront pas réellement s’apaiser.
« Par ailleurs, tant que le mensonge sera utilisé en particulier dans les médias et sur les réseaux sociaux comme stratégie de déstabilisation des personnes et des institutions ; tant que la ruse sera employée comme moyen de conquête et de conservation de pouvoir, enfin, tant que la violence ne sera pas condamnée et enrayée, les auteurs et les commanditaires sanctionnés, les remous politiques seront inévitables dans notre pays » ajoutent les évêques.
Notons que c’est la 2è fois que les prélats se prononcent sur le scrutin présidentiel du 22 février au Togo. A la première sortie, ils ont déclaré que cette élection s’est déroulée dans un climat relativement apaisé. Mais en ce qui concerne la transparence et l’équité de l’élection, « on ne peut en dire autant, la main sur la conscience ».
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