Le Chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre et Me Zeus Ajavon, le coordonnateur du Collectif Sauvons le Togo (CST) ont dénoncé jeudi un règlement de compte dans l’affaire des incendies des marchés de Lomé et de Kara. MM. Fabre et Ajavon ne comprennent pas la raison pour laquelle ils restent inculpés dans ce dossier qu’ils qualifient de tissu d’incohérences et d’incongruités.
Il y a quelques jours, le doyen des juges d’instruction a ordonné l’élargissement et la levée de certaines inculpations dans l’affaire des incendies des marchés de Lomé et de Kara. Mais les inculpations sont maintenues contre une vingtaine de personnes dont.
En conférence de presse jeudi, Jean-Pierre Fabre et Zeus Ajavon, considérés comme les principales accusées, dénoncent une tragédie judiciaire dans cette affaire ainsi que des manipulations de la part du pouvoir dans le seul but de maintenir le voile sur la vérité tant attendue par les victimes.
MM. Fabre et Ajavon dénoncent la grande constance dans l’affaire des incendies et fustigent la violation flagrante des droits de l’homme dont sont victimes des détenus et des inculpés.
« Plusieurs détenus avouent avoir fait l’objet de menaces et de manipulations pour accuser et charger indûment d’autres codétenus et co-inculpés », a fustigé Jean-Pierre Fabre.
Jean-Pierre Fabre et Zeus Ajavon indiquent que la justice tourne en rond dans cette affaire depuis trois ans et estiment que le dossier est resté sans aucune preuve. Pour eux, le dossier demeure un simple tissu d’incohérences et d’incongruités ne résistant à aucune analyse sérieuse.
De son côté, Me Ajavon ne comprend pas pour quelle raison ils ne sont que deux responsables du CST à être encore inculpés alors que l’accusation stipule que les crimes auraient été planifiés au siège de l’ANC avec la coordination du CST. Il dénonce de ce fait un règlement de compte à travers cette affaire.
Le président de l’ANC et le coordonnateur du CST appelle la justice à explorer la piste du kérosène qui aurait été le combustible utilisé par les criminels, selon le rapport des experts français. Pour eux, cette substance est sous la seul garde des autorités gouvernementales.