Essolissam Poyodi s’est prononcé sur l’arrestation manu militari de Gabriel Agbeyome Kodjo. Le procureur de la République justifie la descente « musclée » des soldats chez l’ancien Premier ministre par le fait qu’il a eu à décliner des invitations du Service central de recherches et d’investigations criminelles de la gendarmerie nationale (Scric). Le magistrat indique que l’enquête judiciaire suit son cours normal.
« L’interpellation d’Agbeyome Kodjo a été rendue nécessaire par le fait qu’ayant été invité à trois reprises à se présenter au SCRIC aux fins de son interrogatoire dans le cadre de l’enquête judiciaire requise, il a délibérément refusé de déférer à ces invitations prétextant de son état de santé défaillant puis d’une action judiciaire en annulation de la résolution de l’assemblée nationale ayant procédé à la levée de son immunité » a déploré le Procureur de la République.
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Pour lui, cette attitude constitue ni plus ni moins un mépris de l’autorité judiciaire et de ses auxiliaires.
Il signale que M. Kodjo, candidat à la présidentielle du 22 février dernier, arrivé 2è avec plus de 19% des voix est interpellé pour enquête judiciaire pour troubles aggravés à l’ordre public, diffusion de fausses nouvelles, dénonciation calomnieuse et atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat.
« L’enquête judiciaire en cours se déroule dans le strict respect du principe de la présomption d’innocence et des règles procédurales en vigueur dans notre pays », a rassuré M. Poyodi.
Agbeyome Kodjo, candidat de la Dynamique Mgr Kpodzro, arrivé officiellement 2e à l’issue de la Présidentielle dernière, conteste la réélection de Faure Gnassingbé. L’opposant est poursuivi pour s’être autoproclamé Président élu entre autres.
Convoqué par le SCRIC, il a dépêché ses avocats les deux premières fois pour notifier à la gendarmerie nationale un certificat médical justifiant son état de santé précaire.
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