Plus rien ne va entre les Adja et les Mahi d’Atchinedji, une localité située dans la préfecture d’Anié (région des Plateaux). Les deux peuples se sont sérieusement affrontés le week-end dernier. Il est reproché à un Adja d’avoir égorgé un jeune Mahi à un fétiche.
Selon les faits relatés par les témoins, le jeune égorgé au fétiche aurait été invité dans la journée de samedi par un certain Tségonou pour lui tenir compagnie pour aller quelque part. Et toute la journée, la famille du jeune est restée sans nouvelles. Le jeune n’était pas non plus revenu à la maison et personne ne retrouve leur trace.
C’est alors que la famille du jeune Houndjinou a lancé les recherches du jeune. La disparition a été également signalée à la police de la localité.
Parallèlement, les parents du jeune mènent leur propre enquête et les soupçons ont porté sur sieur Tségonou qui avait demandé de voir le jeune homme.
C’est lorsque la famille s’est rendue dans le domicile de Tségonou que la femme de ce dernier a indiqué aux parents de Houndjinou que son mari est parti tuer le jeune pour honorer les exigences d’un fétiche des Adja de la localité.
Dès lors, la communauté des Mahi (autochtones de la localité), qui avait une cohabitation difficile avec les Adja, a lancé la vengeance. Les Mahi ont immédiatement tué la femme du meurtrier avant de ruer sur l’auteur du crime lui-même.
Les Mahi se sont aussi mis à saccager et détruire toutes les boutiques appartenant aux Adja de Azanaha-kopé, de Odjonou-Kopé dans la nuit de samedi à dimanche.
Pour arrêter le massacre, le préfet d’Anié a dépêché la gendarmerie qui finira par calmer la population d’Atchinedji.
Mardi, les chefs traditionnels d’Atchinedji avec l’appui du député Odjin Kossi ont exploré les approches de solution à ce conflit ethnique entre les Adja et les Mahi.
Le conflit entre les deux communautés s’est éclaté depuis 2010. Les Mahi reprochent aux Adja de tuer chaque année un autochtone comme victime expiatoire à leur Vodou au Bénin.