Le Parti national panafricain (PNP) monte à nouveau au créneau et désavoue la police nationale togolaise. La formation politique de Tikpi Atchadam a indiqué vendredi qu’elle n’est mêlée ni de près ni de loin à une quelconque tentative d’insurrection armée. Le parti dénonce une opération de chasse à l’homme et accuse le pouvoir d’enclencher un processus macabre pour saboter la lutte pour l’alternance au Togo.
En début de semaine, la police nationale a présenté à la presse 18 personnes qu’elle accuse d’être les présumés auteurs d’une tentative d’insurrection armée le 23 novembre dernier.
Les mis en cause, selon la police sont membres du mouvement « Tigre révolution » dont le but ultime est de renverser les institutions de la République pendant 3 jours.
Ces personnes, disait le directeur de la police, ont été approchées au cours des réunions du PNP par des individus qui leur proposent de se joindre à un mouvement plus radical et plus révolutionnaire.
{loadmoduleid 210}
Réagissant au sujet, le secrétariat général du PNP soutient que « Tiger » n’est rien d’autre qu’une opération anti-alternance 2020. .
« Le peuple togolais n’est pas dupe et il comprend parfaitement que ‘’Tiger’’ n’est rien, et personne d’autre, que le pouvoir lui-même. C’est juste le nom donné à une opération anti-alternance en 2020 » a déclaré Dr Kossi Sama dans un message audio.
Dans le même temps, il dénonce un harcèlement du pouvoir et estime que les éléments que la police nationale a à sa disposition sont des montages.
« La chasse à l’homme engagée par le biais de cette opération sur l’ensemble du territoire national, notamment à Lomé, Kaplimé, Anié, Badou, dans la Région Centrale et dans le Nord du pays, s’effectue à partir des images obtenues par la police lors des manifestations pacifiques de l’opposition, et des réunions hebdomadaires de formation et d’information du PNP ».
Le parti est inquiet de la déclaration selon laquelle « nous avons 18 mais ils sont nombreux ». Pour lui, à travers cette assertion le régime va désormais procéder aux arrestations arbitraires.
Dr Sama explique que le but visé consiste anéantir la lutte du peuple togolais en quête de liberté, de démocratie et de prospérité pour tous.
Par ailleurs, le PNP pense que le Togo n’a pas pour l’heure besoin d’une quelconque élection. L’urgence c’est plutôt une transition pour des reformes avant toute élection, selon la formation politique.
« Il est plutôt utile de se mobiliser autour de cet idéal », a-t-il lancé à ses frères de l’opposition.
{loadmoduleid 212}