La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a entretenu vendredi les étudiants de l’Université de Lomé sur la question de l’inclusion financière. Dans le cadre de la semaine de l’inclusion financière, la BCEAO a mobilisé les Fintech pour expliquer aux étudiants les procédures et les technologies permettant d’accéder aux services financiers. Pour Kossi Tenou, le Directeur national de la BCEAO, cette inclusion est tributaire de l’éducation financière.
C’est une réalité que l’éducation financière n’est pas suffisamment développée dans les enseignements dans les pays de l’UEMOA, dont le Togo. Alors que les individus, quel que soit leur niveau scolaire, sont amenés à prendre des décisions financières. Dans plusieurs domaines de la vie, chaque citoyen est appelé à faire des choix financiers indispensables.
Mais le manque d’éducation financière a privé une large partie de la population des informations nécessaires dont ils ont besoin pour se déterminer.
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La BCEAO compte remédier à cette réalité. Elle a tenu vendredi à l’Université de Lomé une séance sur le sujet de l’éducation financière. La démarche s’inscrit dans le cadre des activités marquant la semaine de l’inclusion financière en cours dans les pays de l’UEMOA.
Selon la 2e Vice-présidente de l’Université de Lomé, le manque d’éducation financière freine l’inclusion financière. Pour Kafui Kpegba, l’éducation financière contribue à un large accès aux services financiers et à une utilisation judicieuse de ces services.
« Faute d’éducation financière, il sera très difficile de développer l’inclusion », a-t-elle déclaré vendredi avant d’appeler à l’approfondissement des réflexions sur la question.
De son côté, Kossi Tenou, le Directeur national de la BCEAO indique que la volonté de son institution est de populariser la culture de la finance.
« Pour nous, l’éducation financière est très importante car elle permet l’autonomisation des personnes vulnérables, l’amélioration du taux de bancarisation et l’augmentation du revenu de l’épargne », a souligné M. Tenou.
Au Togo, si les populations utilisent massivement la banque mobile, il y a toutefois beaucoup d’efforts à faire. La plupart des citoyens désire avoir accès aux services financiers mais ne dispose pas de pièces d’identité.
Les intervenants à la séance de l’Université de Lomé ont appelé l’Etat à faire des efforts pour permettre aux citoyens d’avoir leur carte d’identité, pièce nécessaire pour la digitalisation afin de facilité l’inclusion financière.
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