Le ministre togolais de la sécurité et de la protection civile fait feu de tout bois pour restaurer la confiance entre les forces de sécurité et les populations togolaises. Des rencontres sont initiées dans ce sens pour éviter des affrontements sanglants. L’objectif selon le Général Damehame Yark est de mettre ensemble les forces de défense et de sécurité et les couches de la population afin qu’il n’y ait plus de blessés ou de morts lors de nouvelles manifestations publiques.
La préfecture de l’Oti (région des Savanes) a abrité mercredi une séance d’échanges entre ses populations vivant dans cette partie du pays et les forces de défense et de sécurité de la région des savanes. Cette préfecture a été le théâtre de violents affrontements en 2017 à la suite des troubles sociopolitiques que le Togo a connus.
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La démarche de Damehame Yark vise à amener les populations à se rapprocher des forces de sécurité dans le cadre d’un dialogue franc. La cohésion dans cette partie du Togo est à ce prix.
« Il y a de cela deux ans, nous avons connu des moments très difficiles marqués par l’intolérance et des violences qui ont malheureusement engendré des pertes en vies humaines, des blessés. Ce qui a amené les deux entités notamment les forces de défense et de sécurité et les populations à se regarder comme on le dit, en chiens de faïence, à créer une certaine méfiance alors qu’avant cela, il y a des efforts qui ont été faits pour l’apaisement et brusquement cette situation a encore fait renaître cette méfiance. Alors le gouvernement ne veut pas croiser les bras. On a décidé de travailler pour que la cohésion revienne », a indiqué le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile.
La partition des acteurs politiques
Le Général Yark s’attend à une bonne collaboration entre les populations et les forces de défense dans le cadre de la lutte contre le terrorisme qui sévit dans les pays du Sahel, notamment au Burkina-Faso, pas très loin de cette partie du Togo.
Dans une période préélectorale au Togo, le ministre note qu’il y a lieu de désigner le mal par son nom afin d’y trouver des solutions durables.
« Bientôt nous allons rentrer dans une phase électorale. Il ne faut pas que les gens viennent chanter pour monter les uns contre les autres, pour inciter les jeunes à la désobéissance, à la violence. Le gouvernement a la conviction et demande aux autres acteurs de prendre leur responsabilité parce que la paix quand on la perd, ce n’est pas aussi facile de la retrouver », dit-il.
A ce sujet, Damehame Yark invite les acteurs politiques à jouer leur partition pour la préservation de la paix et la sécurité.
« Mon souhait est que les acteurs politiques jouent aussi leur partition. C’est vrai qu’il y aura des manifestations pacifiques publiques, mais nous ne voulons plus qu’à l’issue de ces manifestations, qu’on nous parle de blessés ou de morts », a souhaité le ministre.
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