Me Yawovi Madji Agboyibo est consterné. L’ancien Premier ministre du Togo ne comprend pas la non-ouverture des discussions politiques avec l’opposition pour définir les mesures de transparence de la prochaine élection présidentielle. Estimant que la République togolaise n’est la propriété d’aucun clan, l’opposant affirme que « c’est ensemble que les togolais doivent définir les règles devant servir de base à l’organisation » de la présidentielle de 2020.
« La Fondation FAR constate avec consternation qu’à quelques mois de l’opportunité que la prochaine élection présidentielle offre au Togo de sortir de la crise sociopolitique qu’il traverse depuis des décennies, le régime en place persiste dans son refus de s’ouvrir à des discussions pour un consensus national sur les conditions du bon déroulement du scrutin », lit-on d’entrée dans un message de la Fondation FAR.
Dans le document, le Président du Comité d’action pour le renouveau (CAR) note que les impasses politiques peuvent être réglées si le désir de vivre ensemble est préservé. Ce qui devrait passer par la traduction dans les faits de « la valeur–socle qu’est l’Unité nationale ».
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Dans ce sens, Me Agboyibo rappelle l’article 1er de la Constitution du 14 octobre 1992 qui précise que «La République togolaise est…une et indivisible ». Pour l’ancien Premier ministre, il s’agit d’une disposition qui signifie que « la République n’est la propriété d’aucune personne ou d’aucun clan ».
« Elle est le parapluie commun aux togolais de toute appartenance ethnique, politique, religieuse ou socio-économique sans aucune exclusion notamment des démunis : les sans-emploi, les salariés mal payés, les employés par intermittence ou en situation de précarité, les orphelins, les jeunes et les femmes marginalisés, les personnes handicapées, les paysans, les artisans et tous autres travailleurs aux revenus dérisoires », dit-il.
Pour l’intérêt des démunis et laissés-pour-compte de la République, Me Agboyibo appelle les acteurs politiques togolais à surmonter leurs dissensions pour s’entendre sur les conditions de réussite de l’élection présidentielle en perspective. L’idée selon lui est de tout faire pour que « le Togo sorte de la crise et s’ouvre à un développement propice au bonheur de toutes ses filles et de tous ses fils ».
Pour finir, le patron de la Fondation FAR réaffirme que « c’est ensemble que les togolais doivent définir les règles devant servir de base à l’organisation des consultations électorales ». Afin que, lit-on dans son message, les élus jouissent de la légitimité qu’il faut pour garantir à tous, la vérité et l’équité dans la protection des libertés individuelles ou collectives, dans l’accès aux ressources publiques et dans le traitement des citoyens devant les institutions nationales et locales.
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