L’Association pour la Défense des Intérêts des Membres des Coopératives d’Epargne et de Crédit du Togo (ADIMCT) voit le jour. L’organisation compte aider les membres des systèmes financiers décentralisés (SFD) à défendre leurs intérêts. Les activités de l’association ont été officiellement lancées mardi à Lomé. Déjà l’organisation remet au goût du jour l’épineuse affaire IDH-Togo.
L’ADIMCT a pour objectif principal de permettre aux membres de toutes les coopératives d’épargne et de crédit du Togo de s’organiser pour défendre leurs droits.
Il est question d’aider les coopératrices et coopérateurs à connaitre et à défendre leurs droits fondamentaux de membres des institutions de microfinance.
Il s’agit aussi d’aider les pouvoirs publics ainsi que tous les organes d’encadrement du système coopératif du Togo à atténuer des dysfonctionnements liés à la prolifération et à l’anarchie qui règnent dans le domaine des microfinances.
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Enfin, permettre de toucher les couches les plus vulnérables et les aider par une politique de mise à leur disposition des crédits qui passent par une réduction des taux d’intérêts des prêts devenus exorbitants.
L’association est née du constat selon lequel, qu’au Togo, le système financier décentralisé est devenu pour bon nombre d’institutions opérant dans le domaine et même pour des individus, un moyen de faire de l’argent sur le dos de leurs membres, de faire du commerce de l’argent sans scrupule, de violer les droits des populations emprunteuses et pire, de spolier les populations.
« Certaines institutions de microfinance sont créées par des citoyens qui ne visent qu’à collecter les fonds auprès de nos pauvres compatriotes pour disparaitre et ou pour mettre la clé sous la porte », a déploré André Afanvi, président de l’association.
Dans ce registre, les Togolais ont toujours en l’esprit le sale tour que IDH-Togo leur avait joué. Cette institution de microfinance mise en place par Kwasssi Klutse, un ancien Premier Ministre du Togo a cessé ses activités depuis 2010. Mais à ce jour, les milliers de togolais qui avaient leurs fonds dans cette microfinance ne sont pas remboursés.
« Le dossier IDH-Togo est vieux de 10 ans et si je me permets de dire toute de suite que nous allons poursuivre X, j’aurais peut-être vendu la peau du loup sans l’avoir tué. Humblement je vous demande de nous donner le temps d’aller aux nouvelles et voir s’il y a possibilité de pencher sur le dossier », a rassuré M. Afanvi.
Notons que le gouvernement togolais a également déclaré ces dernières années la guerre aux microfinances qui opèrent dans l’illégalité. Récemment, il a retiré l’agrément à 7 d’entre elles.
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