La protection des biens culturels en cas de conflits armés en Afrique est devenue une préoccupation réelle. Une rencontre s’est ouverte mercredi à Lomé sur la question à l’initiative du Centre d’Etudes Linguistiques et Historique par Tradition Orale (CELHTO) du Niger, l’Ecole du Patrimoine Africain (EPA) du Bénin et le Centre des Nations Unies pour la Paix et le Désarmement en Afrique (UNREC). Elle permettra à une quarantaine de forces de défenses et de sécurité de 6 pays francophones d’Afrique de l’ouest de se maîtriser les instruments internationaux de préservation des vestiges historiques et culturels.
La rencontre de 3 jours se déroule sous le thème : « la protection des biens culturels en cas de conflit armé ». Elle regroupe des officiers supérieurs et experts du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Sénégal et du Togo. Les travaux ont été ouverts par, le directeur de cabinet du ministère togolais de la culture, Gnazou N’Daam
La convention de 54 de l’UNESCO, adoptée à la Haye en mai 1954 et ses deux protocoles additionnels sur la protection des biens culturels ratifiés par plusieurs états du monde, dont le Togo, font l’objet des exposés.
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Le Coordonnateur du CELTHO, Komi N’Kégbé Tublu a expliqué que l’atelier est organisé pour rappeler aux forces de défenses et de sécurité qu’en cas de conflit, il faut préserver aussi le patrimoine culturel.
« Il faut identifier ces biens, les connaitre sur les sites où ils sont avant les conflits et durant les conflits, prendre des mesures pour les protéger et ne pas en faire des cibles », a-t-il indiqué.
Dr Frank Ogou, le directeur de l’EPA a affirmé pour sa part que la rencontre de Lomé sera l’occasion de passer en revue les dispositions de la convention 54, afin de mettre au parfum les forces de défenses et de sécurité.
Pour assurer cette mission de protection du patrimoine culturel africain, le Directeur de l’UNREC annonce qu’il sera mis en place un noyau spécialisé sur la question.
« Le projet de la préservation du patrimoine culturel est un projet qui est loin d’être aisé mais qui est une nécessité vitale pour la protection du patrimoine culturel et historique et l’exercice mnémonique des racines culturelles et historiques des civilisations humaines. Il s’agit d’un projet qui demande du temps, de la concertation, de la coordination et un engagement fort. Quoi de mieux que d’impliquer les forces de défenses et de sécurité qui sont des acteurs de premiers plan sur les terrains de conflit, soit en qualité de partie au conflit, soit en qualité de force d’interposition, de maintien ou encore de la paix », a déclaré Anselme Yabouri.
La rencontre de Lomé est organisée à la suite de celle tenue en juin dernier à Kigali au Rwanda et qui a enregistré la participation des officiers du Cameroun, du Congo, de la RD Congo et du Rwanda.
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