Le droit de vote pour les togolais de l’extérieur a été l’une des réclamations majeures portées par le Parti national panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam. Si le retour à la constitution originelle de 1992 n’a pas été une réalité, la diaspora togolaise pourra prochainement s’exprimer dans les urnes lors du choix du Chef de l’Etat. Le gouvernement a donné suite à la recommandation de la CEDEAO portant sur ce point.
Un projet de loi adopté par le Conseil des ministres modifie et complète des dispositions des titres I et IV du code électoral, en précisant les conditions dans lesquelles les Togolais de l’extérieur peuvent prendre part à des consultations électorales nationales.
Les modifications apportées par le présent projet de loi portent, entre autres sur : la création des Commissions Electorales d’Ambassade Indépendantes (CEAI) dans les ambassades comme démembrements de la CENI à l’extérieur ; le type d’élections auxquelles les Togolais de l’extérieur peuvent prendre part ; le nombre d’électeurs potentiels minimum pour l’ouverture d’une Commission Electorale d’Ambassade Indépendante (CEAI) ; ce nombre est déterminé à partir du nombre des Togolais détenteurs de la carte consulaire en cours de validité depuis au moins six (06) mois à la date de la révision des listes électorales, délivrée par les ambassades togolaises couvertes par les CEAI.
{loadmoduleid 210}
Les nouvelles dispositions évoquent en outre la particularité de la composition des démembrements de la CENI (Commission Electorale Ambassade Indépendante (CEAI), Commissions des Listes et Cartes (CLC), Bureaux de vote BV) à l’extérieur. Elles précisent les pièces à fournir pour se faire inscrire sur la liste électorale dans sa Commission Electorale Ambassade Indépendante et se faire délivrer une carte d’électeur ; les conditions d’intervention sur les médias d’Etat tout en résidant à l’étranger, l’organisation des réunions électorales lors de la campagne ; la condition de résidence dans le pays de vote pour pouvoir siéger pour le compte d’un parti politique dans un démembrement de la CENI à l’extérieur.
Notons que la feuille de route adoptée par la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, le 31 juillet 2018 à Lomé dans le cadre de l’accompagnement du dialogue inter- togolais en vue du règlement de la situation politique qu’a connue le pays, comptait parmi ses recommandations, le point relatif à l’examen, par le gouvernement, de la possibilité de permettre aux Togolais de l’extérieur, de participer au vote en ce qui concerne les élections nationales.
Alors que la CENI s’active déjà pour l’organisation de l’élection présidentielle du premier trimestre 2020, il y a de forte chance que les togolais de l’extérieur puissent s’exprimer lors du choix du chef de l’Etat en 2020.
{loadmoduleid 212}