Le Chef de l’Etat togolais a regagné Lomé vendredi après un nouvel aller-retour rapide Lomé-Libreville-Lomé. Et comme il est de coutume, Faure Gnassingbé a évoqué avec son homologue gabonais, Ali Bongo la coopération bilatérale. Mais cette fois, plusieurs autres sujets ont été abordés. Et c’est le président togolais lui-même qui lève un coin du voile.
C’est la 3e visite de Faure Gnassingbé en seulement 4 mois. Le Chef de l’Etat togolais déjà était à Libreville le 7 mai et le 8 juin derniers. Avec Ali Bongo, le président a évoqué plusieurs sujets.
Lors de la conférence de presse qu’il a donnée à l’issue de l’audience avec Ali Bongo, Faure Gnassingbé s’est d’abord réjoui d’avoir retrouvé son interlocuteur en bien meilleure forme que la dernière fois.
« Je me suis réjoui de le voir en bien meilleure forme et nous avons eu des entretiens assez riches… Naturellement c’était de le saluer, lui renouveler mes sentiments d’amitié, de fraternité et surtout de saluer l’évolution favorable de son état de santé », a-t-il dit à l’entame de la conférence.
Le président togolais a indiqué avoir ensuite évoqué avec Ali Bongo la possibilité de faire avancer le chantier du Marché unique du transport aérien en Afrique (MUTA).
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Actuellement, 28 Etats africains ont adhéré à l’accorde du MUTA. Parmi ces 28 Etats, 5 se retrouvent dans la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).
« Je lui ai fait le point de l’évolution de ce dossier et lui ai demandé de s’impliquer pour que ces 5 pays adhère aussi. Nous avons fait la Zone économique de libre échange mais il faudra que le transport aérien aussi soit libéralisé pour que les africains puissent voyager librement et à un moindre coût », a affirmé Faure Gnassingbé avant de préciser qu’il est satisfait de la réponse à lui donnée par Ali Bongo.
Evoquant la relation bilatérale Togo-Gabon, le Chef de l’Etat togolais a abordé le non-fonctionnement de la Commission-mixte. Il a expliqué la situation par la multiplication des réunions multilatérales qui permettent aux chefs d’Etat d’être souvent ensemble.
« En regardant les matières qui sont traitées par les commissions-mixtes, la plupart de ces sujets sont évoqués maintenant au niveau des communautés économiques régionales. Je pense que c’est une des explications pour lesquelles nous ne nous réunissons plus aussi souvent… Mais n’y voyez pas une détérioration des relations entre les 2 pays. Au contraire, les relations sont excellentes », a noté M. Gnassingbé.
Le président togolais est aussi revenu sur le rôle que joue son pays sur le plan sécuritaire dans l’espace CEDEAO. Pour lui, le phénomène sécuritaire en cours dans la zone est le terrorisme, la criminalité transfrontalière. Faure Gnassingbé estime qu’aucun pays ne peut revendiquer un succès en la matière mais a exhorté plutôt à une lutte collective et surtout la coopération, seule voie pour vaincre le terrorisme international qui prend la forme parfois de la criminalité transfrontalière.
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