C’est une victoire pour les étudiants de l’Université de Lomé qui se sont mobilisés lundi autour du Palais de justice de Lomé pour exiger la libération de 8 de leurs camarades arrêtés et déposés à la prison civile de Lomé suite à des manifestations qui ont eu lieu à l’Université de Lomé. La présidente du tribunal a débouté le procureur de la république et prononcé leur relaxe.
Dans sa réquisition du jour, le procureur a accusé les étudiants de rébellion et dégradation de biens. Il a estimé que cinq (5) étudiants pouvaient bénéficier de la relaxe mais deux (2) doivent être condamnés à six (6) mois de prison avec sursis. Mais il ne réussira pas à apporter les preuves matérielles de la culpabilité des prévenus.
Selon le principe général de la procédure pénale, le juge doit prononcer une relaxe ou un acquittement dès lors qu’un doute subsiste sur l’existence même de l’infraction, la réalisation de ces conditions ou encore la participation de ses auteurs.
Se basant donc sur ce principe, la présidente du tribunal a déclaré non coupables des faits à eux reprochés.
« Sur l’action publique, constate qu’il y a un doute sur la culpabilité des prévenus, en conséquence les déclare non coupables des faits à eux reprochés et les relaxe au bénéfice du doute », lit-on dans la décision de la juge.
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Les avocats des étudiants ont exprimé leur satisfaction et salué une décision salutaire.
« Nous avons l’habitude de ces procès au départ montés de toutes pièces. Même s’il n’y a pas de preuve de culpabilité, on aboutit parfois à la fin à des condamnations », s’est réjoui Me Dodji Apévon.
En ce qui concerne Foly Satchivi, le président de la Ligue togolaise des droits des étudiants (LTDE), son dossier a été reporté au 26 juin prochain. L’étudiant qui croupit en prison depuis mercredi n’a pas pu comparaître devant le juge. Il serait actuellement dans une clinique pour des soins parce qu’ayant été brutalisé par la police.