Les militants du Parti national panafricain (PNP) arrêtés à Lomé et dans les villes de l’intérieur les 19 et 20 août derniers ont connu leur sort. A Lomé, à Kara et à Atakpamé, ils ont été jugés mardi. Certains ont été condamnés et d’autres ont été libérés.
Poursuivis pour rébellion, dégradation, violences volontaires ou voies de fait, vol aggravé, 14 des 27 manifestants poursuivis à Lomé ont été reconnus coupables. Ils ont été condamnés chacun à 12 mois de prison, dont 7 avec sursis. Le secrétaire général du PNP a lui écopé de 18 mois, dont 9 avec sursis.
Pendant ce temps, 12 autres manifestants n’ont pas été jugés coupables au bénéfice du doute ‘en dépit des preuves qui pèsent sur leurs dossiers’. Ils ont été libérés par le président du tribunal.
Les avocats des manifestants au rang desquels Me Dodji Apévon et Me Raphaël Kpande-Adzare ont dénoncé ces condamnations.
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A Kara (420 km de Lomé), 9 militants du PNP ont été présentés ce mardi au tribunal de première instance de deuxième classe de la ville. A l’issue du procès, 7 des personnes poursuivies ont été condamnés à 12 mois de prison dont neuf (09) avec sursis. De même, deux autres, considérés comme meneurs des mouvements ont été condamnés à 16 mois de prison dont 12 en sursis.
A Atakpamé, sur les 9 manifestants poursuivis, 2 ont été relaxés par le tribunal au bénéfice du doute. Les 7 autres ont été condamnés à une peine d’emprisonnement de soixante (60) mois fermes chacun pour des charges de rébellion, de destruction et de voies de fait conformément aux articles 498, 499 et 541 du code pénal. Les avocats ont annoncé qu’ils feront appel.
Notons qu’à Sokodé, le procès n’a pas eu lieu pour cause de la situation encore tendue dans la ville qui est en train de devenir un fief pour le PNP de Tikpi Atchadam.
66 personnes avaient été arrêtées et détenues dans les différentes prisons civiles à Lomé, Anié, Sokodé et Kara à l’issue des manifestations du PNP.