La communauté internationale a commémoré le 17 mars la journée mondiale des droits des consommateurs. Au Togo, cette journée a coïncidé avec le 10è anniversaire de la Ligue des consommateurs du Togo (LCT). A l’occasion, l’organisation de la société civile a sensibilisé sur le e-commerce. C’était au cours d’une conférence-débat animée par les entreprises, les universitaires, le régulateur et les défenseurs des droits des consommateurs.
La conférence débat a été placée sous le thème « La connectivité essentielle et les enjeux des e-services ». Ce thème a été débattu en plusieurs panels.
Au premier panel, des représentants de Moov, Togocom et l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) ont exposé la connectivité et sa qualité de service au Togo.
Selon les panélistes, des efforts sont faits de nos jours pour offrir une connexion de qualité aux consommateurs togolais. L’ARCEP, chargée entre autres de l’instauration d’une concurrence saine dans le secteur des communications électroniques et des postes et de veiller au respect du cahier des charges des entreprises et de protéger les droits des consommateurs, a présenté une communication.
De leur côté, la Direction générale de la documentation nationale (DGDN) et la Direction nationale de la nationalité ont exposé les défis et enjeux auxquels ils sont confrontés après les réformes relatives à la digitalisation des services en ligne.
Sous le regard de Daouda Adam, Président de l’Union africaine des consommateurs (UAC), les panelistes ont révélé les forces et les faiblesses de l’e services au Togo dans le souci d’œuvrer à son développement.
Les consommateurs s’attendent à mieux
L’organisation de cette conférence-débat découle du constat selon lequel, des efforts sont faits par les autorités togolaises pour l’éclosion d’un environnement favorable pour le commerce électronique mais les choses peinent à se décoller.
« Même si le e-commerce est prometteur, il reste encore embryonnaire dans notre pays car les freins à son développement sont majeurs », a constaté Dr Emmanuel Sogadji.
Le président de la LCT précise que l’étape embryonnaire de e-service au Togo s’explique par des rues sans nom, des clients sans adresse postale, des infrastructures routières inadéquates pour le transport des marchandises, une faible accès à Internet, une prépondérance des paiements en espèces, une fracture numérique et des consommateurs faiblement avertis.
Parallèlement à cette conférence-débat qui a permis de sensibiliser les consommateurs sur la problématique des e-services, la LCT va conduire des activités de sondage de satisfaction des consommateurs sur plusieurs secteurs durant toute l’année. Ceci pour marquer ses 10 ans d’existence.